Café Maroc: Conférence de Mme Touria Derrous-Brodard
Depuis l’intronisation du Roi Mohammed VI, dans une monarchie séculaire, plus sollicitée que jamais entre les pesanteurs de la tradition et l’aspiration à la modernité, le Maroc connaît une évolution à deux vitesses :
· une démocratie palpable dans certains domaines et lente dans d’autres ;
· une émergence de mouvances « islamistes » qui prône un islam radical.
En effet, le champ politique marocain vite une mutation à double tranchant : d’un côté on assiste à un pluralisme politique (une trentaine de partis) dans une monarchie constitutionnelle, de l’autre on découvre un nouveau visage politique : celui des partis politiques « religieux » qui, bien que n’ayant que deux sièges interpellent quant à la dimension et à l’évolution qu’ils peuvent prendre ultérieurement. Et comme les « instances d’encadrement citoyen » (les partis politiques, les syndicats…) vivent de manière «brouillonne » les mutations sociales, on assiste à un clivage net de la population :
- une couche socio-économique défavorisée et régressive par la force des choses vu la reprise en main du champ religieux par les nouvelles mouvances religieuses ;
- une couche socio-économiquement aisée ou à revenu moyen et qui prône la modernité.
Quant au secteur économique, les réformes foisonnent mais leur réalisation dépend de la priorité dictée par le gouvernement.
Face à un Maroc en pleine mutation, quel(s) regard(s) jeter sur ce pays qui a longtemps été un exemple de diversités religieuses, culturelles et linguistiques ?
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