L’Allemagne Moteur ou tuteur de l’Europe?
Au cours des dix dernières années, l’Allemagne a accédé au rang de puissance économique et financière mondiale. Le chômage a diminué de moitié, les exportations ont atteint des records, la production industrielle tourne à plein rendement, les finances publiques sont équilibrées et même si l’Etat devait dépenser vingt milliards d’euros cette année pour intégrer plus d’un million de réfugiés, la caisse fédérale en aurait les moyens. Ce dynamisme fait bien sûr des envieux. Car Berlin dicte l’agenda politique de l’Union européenne et depuis qu’elle a ouvert toutes grandes les portes de son pays à des centaines de milliers de demandeurs d’asile et qu’elle persiste à exiger la rigueur budgétaire des membres de l’Union, Angela Merkel est autant adulée qu’exécrée.
L’Allemagne pivot de l’Europe communautaire est un pays unifié, réconciliée, décomplexé et de plus en plus engagé dans la résolution diplomatique et stratégique des crises et conflits de la planète. Mais l’Allemagne veut-elle, peut-elle éviter la désintégration de la zone euro et le démembrement de l’Union européenne alors qu’elle est confrontée aux défis de sa politique migratoire, de la transition énergétique et surtout, de la montée, comme dans tous les pays du continent, de la droite nationaliste et populiste.
2016 sera pour l’Allemagne et surtout pour l’Europe l’année de tous les dangers.
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