Les causes et les conséquences de la crise grecque
Cette conférence mettra l’accent sur les causes structurelles de la crise grecque, en prenant en considération les facteurs internes et externes. Les effets seront également examinés aux niveaux grec et européen, avec une réflexion plus particulière sur la thématique des conséquences politiques, notamment la montée de l’extrême droite.
La Grèce est en récession depuis le quatrième trimestre de 2008. Il y a une contraction cumulée du PIB du pays dépassant le 20%. Ce qui signifie que la Grèce retrouve un niveau de vie similaire à celui de la fin du XXe siècle. Environ 28% des Grecs sont sans emploi. Le chômage des jeunes de moins de 24 ans est, quant à lui, de l’ordre de 60%. Le risque de pauvreté concerne constamment plus que 20% de la population grecque. Malgré tous les efforts consentis, la dette publique grecque est de l’ordre de 160% du PIB en 2013, bien plus que le 130% en 2009, c’est-à-dire au début de la crise. La faillite du pays est toujours un scénario possible. La sortie de la zone Euro n’est toujours pas écartée comme éventualité.
La situation politique est particulièrement instable. Le pays est gouverné par une coalition de centre-droite et de centre-gauche. Ce gouvernement n’a qu’une majorité très relative de 155 députés sur 300. Dans un pays au vote obligatoire, on observe une baisse importante de participation politique (74 % en 2007, seulement 62,5% en 2012). Tous les sondages récents indiquent que l’extrême droite fascisante (le parti de l’Aube dorée) arriverait en troisième position avec un score à deux chiffres.
Laisser un commentaire