10.05.2005: Café Ecosse

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Dans le cycle L’Europe des régions
la Maison de l’Europe transjurassienne présente :

L’Ecosse à la croisée des chemins : autonomie ou indépendance en Europe ?

Si l’Ecosse a perdu son indépendance en 1707, lors de la signature de l’Acte d’Union avec l’Angleterre, elle n’a pas pour autant perdu son autonomie dans le champ religieux, juridique et éducatif. Elle a conservé, voire développé, ce statut hybride au cours des trois siècles suivants. Ce n’est qu’à partir de la fin des années dix-neuf cent soixante que la dépendance politique de l’Ecosse envers sa puissante voisine a commencé à être contestée, avec l’émergence d’un mouvement nationaliste enfin considéré comme crédible par une partie croissante de l’opinion publique écossaise. Les élections législatives de 1974 (février et octobre) marquent un tournant de ce point de vue : la percée du parti national écossais est considérable.

Depuis une trentaine d’années la revendication d’autonomie politique s’est ancrée durablement sur la scène politique écossaise et reçoit le soutien d’une majorité croissante d’Ecossais. On observe un mouvement parallèle d’autonomisation dans le champ culturel. Au cours des années quatre-vingts, la revendication d’autonomie, voire d’indépendance, s’est accompagnée d’une ouverture vers l’Europe. C’est le cas pour les deux principaux acteurs dans le champ politique écossais : le parti travailliste (largement dominant) ainsi que le parti national (SNP).

Aujourd’hui, au milieu du deuxième mandat de la coalition travailliste/libérale-démocrate au pouvoir à Edimbourg depuis 1999, l’Ecosse est à la croisée des chemins. Se contentera-t-elle des nouvelles institutions mises en place par le New Labour ou s’orientera-t-elle vers une autonomie de plus en plus grande conduisant à une rupture indépendantiste – une Ecosse indépendante au sein de l’Union Européenne – comme le préconisent plusieurs partis représentés au parlement d’Edimbourg ?

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Keith Dixon est Professeur de Civilisation britannique à l’Université Lumière- Lyon 2. Il est l’auteur de plusieurs livres et de nombreux articles sur la Grande-Bretagne contemporaine et a dirigé l’ouvrage collectif L’Autonomie Ecossaise : essais critiques sur une nation britannique, publié en 2001. Il a été Directeur de la revue universitaire Etudes Ecossaises pendant dix ans et continue à diriger la collection Bibliothèque Ecossaise chez Anne-Marie Métailié (Paris).

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