Cette année 2020, la MET a 30 ans

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AINSI NACQUIT LA MET A NEUCHATEL, EN 1990

La Maison de l’Europe est née d’un projet de deux amis, l’un, Jurassien à Neuchâtel, Jacques-André TSCHOUMY, membre du Comité de programmes du Centre Européen de la Culture à Genève, et l’autre, Jean-Fred  BOURQUIN,  Neuchâtelois,  alors directeur de ce  Centre Européen de la Culture à Genève, en succession de Denis de Rougemont. L’idée  germa de créer d’autres Centre Européens de la Culture en Suisse, en lien avec Genève, à commencer par Neuchâtel. Le CECAJ, Centre Européen de la Culture de l’Arc Jurassien, fut créé. De premières conférences furent organisées, à Neuchâtel, à La Chaux de Fonds et à Porrentruy. Ce projet ne reçut toutefois  pas l’aval des Autorités supérieures du CEC, qui exclurent  cette dissémination hors Genève. Dissémination qu’aurait approuvée Denis de Rougemont pourtant. Chance égarée.

Il fallut donc rebondir. Jacques-André TSCHOUMY fit quelques missions à Sarrebrücken, en Sarre allemande, où siégeait la Fédération Internationale  des Maisons de l’Europe, réseau pan-européen de près de 70 Maisons de l’Europe. Le CECAJ devint alors la MET, Maison de l’Europe transjurassienne de l’Arc jurassien, avec un Comité formé essentiellement de jeunes, de jeunes gymnasiens neuchâtelois. On était en 1990. Ce Comité avait l’enthousiasme de la jeunesse, mais il n’offrit pas la continuité attendue, chacun menant sa carrière dans divers points de Suisse et d’Europe et ainsi quittant au fur et à mesure la conduite de la MET. Puis, d’un coup, faute de moyens financiers, la FIME fut dissoute. Un large réseau européen s’effaçait ainsi subitement. Mais la MET resta debout après son tout premier Café, tenu au Centre culturel de Neuchâtel, le 20 novembre 1990,  il y a exactement trente ans, avec Anne NIVAT, correspondante du journal Libération à Moscou, et tout de suite sous sa forme en les trois temps que nos Cafés de 2020 conjuguent  encore, des étudiantes russes universitaires à Neuchâtel ayant confectionné le repas russe. Ce Café fut houleux, car le discours  d’Anne NIVAT, correspondante à Grozny, en Tchétchénie, avait été sévère envers les politiques de Moscou. Plusieurs Russes présents au Café quittèrent la salle bruyamment. D’emblée, la MET avait affiché son indépendance. Sans interruption, la MET poursuivit ses actions, à raison de 4 à 6 Cafés, 3 Midis et une Fête de l’Europe par année, soit par année, environ dix manifestations  à caractère européen à Neuchâtel, soit, en 30 ans, environ 300 manifestations. C’est ainsi que la MET entendit faire vivre l’Europe à Neuchâtel, sous ses divers angles culturels, historiques, politiques, sociaux, éducatifs et sanitaires.

Tels furent, en 1990, les débuts de la MET à Neuchâtel, avec, sur ses fonts baptismaux, le Centre Européen de la Culture à Genève et Denis de Rougemont en figure de fond. Initiative  de deux amis à idéal européen fort cherchant à faire vivre, de façon indépendante, l’Europe à Neuchâtel. Une volonté déterminée sous des formes ajustées à l’actualité. Grâce à la ténacité de plusieurs présidents et comités successifs, la Maison de l’Europe transjurassienne vit aujourd’hui encore, après 3000 manifestations offertes, seule en Suisse de son genre, apolitique et culturelle.

Jacques-André TSCHOUMY, initiateur et premier président de la MET  jatschoumy@bluewin.ch

(*) Plaque FIME visible dans notre vitrine, site dans le souterrain entre la Place Pury et l’Esplanade du Mont Blanc: click ICI

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