Max Petitpierre ou la neutralité active
A l’heure où les relations de la Suisse avec l’étranger sont au centre de l’actualité politique, la Maison de l’Europe transjurassienne (MET) a souhaité porter un regard sur une période clé de l’histoire de l’ouverture de notre pays au reste du monde. Le chef du Département politique fédéral de 1945 à 1961, le Neuchâtelois Max Petitpierre, a joué un rôle déterminant à cet égard.
L’historien neuchâtelois Marc Perrenoud est particulièrement compétent pour illustrer l’action du conseiller fédéral Petitpierre pendant les années cruciales de l’après-guerre. Il a en effet été rédacteur (avec Peter Hug) d’un rapport sur les avoirs déposés en Suisse par les victimes du nazisme (sur le mandat du DFAE), mais également été collaborateur à la publication des quatre volumes de « Documents diplomatiques suisses » et conseiller scientifique de la Commission Bergier.
Max Petitpierre est connu pour avoir élargi le concept de neutralité en y ajoutant celui de solidarité ou « neutralité active ». Ce changement sémantique manifestait sa volonté d’ouvrir la Suisse au reste du monde. C’est ainsi, notamment, que les contacts avec l’ONU ont pu s’intensifier, que notre pays a participé à la Commission neutre d’armistice en Corée ou encore d’envisagé concrètement une coopération avec les pays en développement.
L’établissement des relations diplomatiques avec l’URSS (1945) puis la reconnaissance de la République populaire de Chine (1950) s’inscrivent dans cette même volonté d’ouverture.
Indéniable est aussi le rôle visionnaire de Max Petitpierre dans la création de l’Association européenne de libre-échange (AELE) et en faveur de l’adhésion de notre pays au Conseil de l’Europe.
Jeudi 15 décembre 2016, de 12h15 à 13h45, au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel (entrée avec collation 10fr ; 5fr étudiants et AVS)
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